mercredi 7 avril 2010

Connaissez-vous les raisons pour lesquelles les normes de financement hypothécaire seront resserrées? La plupart diront que c’est principalement pour protéger l’économie canadienne d’une crise immobilière d’envergure, et cette réponse peut être satisfaisante. Cependant, il serait bon de se demander si certaines autres mesures moins contraignantes pour les nouveaux propriétaires ne pourraient être adoptées pour en venir au même résultat. Comme nous savons tous, les nouvelles règles touchent principalement les propriétaires non-occupants ; or, regardant personnellement tous les préavis d’exercices émis quotidiennement au Québec, fort est de constater la quasi-absence d’immeubles à revenus (duplex, triplex, 10 logements, etc) dans la liste. Donc, pourquoi resserrer les règles concernant les propriétaires qui ne résident pas dans leur immeuble, donc les investisseurs? Comme à son habitude, le gouvernement préfère agir drastiquement plutôt que d’analyser. Le problème n’est pas réellement lié à la mise de fond réduite que les investisseurs déboursent dans les cas où la SCHL assure le prêt, mais bien des gens qui achètent une maison trop dispendieuse pour eux, avec une mise de fonds presque nulle. La question à se poser maintenant ; qui d’un propriétaire occupant ou d’un investisseur est le plus à l’abri d’une perte d’emploi ou de la maladie? Évidemment aucun des deux, mais la personne qui a acheté un immeuble à revenus tirera des flux monétaires de son immeuble, ce qui est en soi beaucoup plus sécuritaire qu’une personne qui se retrouve avec une maison à payer, sans aucune entrée de fonds. Donc pourquoi pénaliser les gens qui veulent acheter des multi-logements? Certaines personnes qui désiraient investir dans l’immobilier devront reporter leurs projets, car la mise de fonds exigée pour l’achat d’un immeuble de 2 logements et plus sera phénoménalement plus élevée… Pensez-y!

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Sébastien Gariépy,
Consultant et Formateur